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Écrits de femmes : Maison des femmes Villeneuve

Je m’appelle ? Attendez, laissez moi réfléchir car pendant très longtemps, j’avais oublié que je pouvais m’appeler. Lorsque je regardais dans le miroir cette femme inconnue, les traits tirés, les joues creusées, le regard triste, et l’esprit éteint, je ne savais pas que c’était moi.

A ce moment là, je ne m’appelais plus car je n’étais plus. Ça a duré, duré, duré. Puis, un jour où c’en était trop, je suis partie. Pour vivre, juste pour vivre. Là encore, j’avais un doute. Comment je m’appelle ? Est-ce que j’en suis sûre ? Certaine ?
Quelques temps plus tard, la porte s’est vraiment ouverte. La volonté qu’avant j’ignorais posséder m’avait aidé à trouver le chemin et surtout à aller jusqu’au bout. C’était une libération. Se dire que réellement on existe.

J’existe donc je m’appelle… Il n’y a plus d’interrogation, juste ces trois points de suspension qui ne demandent qu’à continuer.

ET ÇA FAIT DU BIEN DE S’APPELER... FLO

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Elle s’appelle la danseuse du cirque
Elle fait des randonnées
Elle joue aux ballons
Elle parle aux inconnus
Elle rigole de temps en temps
Elle rafistole des pistolets
Elle parle aux passants
Elle chante aux oiseaux
Elle regarde voguer les bateaux
Elle fait rouler les voitures avec le pétrole
Elle riposte aux insultes
Elle vague à l’âme
Elle vogue sur les marais
Elle parachute des chiens
Elle griffonne des chiffons
Elle colorie des cahiers
Elle paraphrase des histoires
Elle parachute des informations
Elle colorie des couleurs
Elle parle aux chats
Elle parle aux chiens
Elle parle aux chevaux
Elle parle aux loups
Elle parle aux grenouilles